Dans le même esprit, il s'agit de supprimer l'article qui prévoit le plafond des emplois pour les opérateurs de l'État. Le PLF pour 2024 prévoit un solde net de créations d'emplois de 1 578 ETP, ce qui représente une hausse de 0,3 %, soit à peine la croissance démographique. De plus, alors que l'ensemble des missions de service public sont humainement sous-dotées, l'État cherche des économies dans les 2,5 milliards d'euros d'excédent de trésorerie des opérateurs.
Les fonctionnaires concernés exercent pourtant des missions qui servent l'intérêt général. Il serait même nécessaire d'augmenter les effectifs : qui pourrait dire que Météo France ou l'Agence de la transition écologique n'ont pas besoin de moyens supplémentaires pour préparer le pays aux dérèglements climatiques, que les Crous (centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires) roulent sur l'or, quand les étudiants manquent de tout, ou que l'Office national des forêts et les agences de l'eau sont sous-dotés, après les sécheresses et les incendies des derniers étés ?
Nous ne pouvons malheureusement pas supprimer le blocage des recrutements dans l'ensemble des opérateurs de l'État, mais nous souhaitons, par cet amendement, lancer une alerte sur les dangers de la politique d'austérité du Gouvernement. Les services publics sont un bien commun.