Il s'agit d'aider les collectivités à faire face à l'inflation, qui pèse particulièrement sur les budgets locaux de restauration scolaire. Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), les prix de l'alimentation avaient augmenté en septembre de 9,7 % sur un an, et les prix à la consommation de 4,9 %. Comme la situation financière des collectivités ne leur permet pas d'absorber un tel choc inflationniste, on les place face à des choix non satisfaisants – amortir la hausse des prix en faisant des économies ici et là, ne pas renouveler du personnel, rendre les sorties scolaires payantes, augmenter les impôts locaux, rogner sur la qualité des menus ou augmenter les tarifs des cantines. Les industriels de la restauration collective réclamaient déjà aux collectivités une hausse de 9 % des prix l'an dernier, du fait de la hausse des matières premières et des salaires, et plus de 50 % des communes ont été contraintes d'augmenter leurs tarifs en 2022. Sans soutien de l'État, de nouvelles hausses des tarifs des repas pour les plus de 12 millions d'élèves sont inévitables. C'est à nous de faire en sorte que l'État prenne ses responsabilités et que l'accès à une restauration scolaire de qualité reste un droit pour toutes et tous.