Mon amendement vise tout simplement, par la suppression de l'article 1er, à éviter celle du Parlement.
Dans le même temps, il s'agit d'abroger la précédente réforme de l'assurance chômage, menée contre l'avis des partenaires sociaux, ce qui est une première depuis 1971. Cette réforme est, à notre sens, économiquement absurde, socialement injuste et financièrement inutile.
Vous avez ainsi fondé votre analyse sur le modèle du demandeur d'emploi optimisateur, rationnel, calculateur. Cette hypothèse, défendue par certains économistes libéraux et intéressante sur le papier, ne correspond à aucune réalité. À titre personnel, je n'ai jamais croisé un tel profil. La majorité des demandeurs d'emploi méconnaissent plutôt – comme le ministre l'a reconnu tout à l'heure – leur droit à une indemnité et le mode de calcul de celle-ci. Si l'on veut vraiment réformer l'assurance chômage, mieux vaut viser le réel. Or 40 % seulement des demandeurs d'emploi perçoivent une allocation chômage : cela montre bien qu'il ne s'agit pas de calculateurs !