D'après les propos tenus ce jour par le ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, la France est à l'euro près. Pour équilibrer les comptes sociaux, le texte prévoit plusieurs mesures, dont la lutte contre la fraude à l'arrêt maladie, en confiant cette prérogative exclusivement au médecin traitant, ce qui devrait permettre d'économiser environ 100 millions d'euros.
Monsieur le ministre de la santé, vous ne tenez pas compte de la situation de nos compatriotes vivant loin des villes, qui sont victimes de la désertification médicale. De surcroît, près de 5 400 000 Français n'ont pas de médecin traitant. Comme l'a indiqué tout à l'heure M. le ministre chargé des comptes publics, l'arrêt de travail devra être signé par un médecin traitant ou un médecin consulté depuis moins de douze mois.
Comment nos concitoyens victimes de la désertification médicale ou dépourvus de médecin traitant pourront-ils obtenir un arrêt maladie dans ces conditions ?