Nul ne sera surpris d'entendre que je ne porte par le même regard que certaines et certains d'entre vous sur le texte. Le Gouvernement présente un texte ambitieux, dans un contexte de finances publiques contraintes. L'ONDAM augmente de 3,7 %. Dans le domaine médico-social, il augmente de 5,2 % pour la prise en charge des personnes âgées et de 5,1 % pour celle des personnes en situation de handicap, soit une augmentation de près de 1,5 milliard d'euros — soit respectivement 800 millions et 700 millions.
Le PLFSS 2023 est le fruit d'une ambition, comme en témoignent les mesures que j'ai détaillées dans mon propos liminaire, notamment, s'agissant des personnes âgées, le renforcement et la continuité du virage domiciliaire ainsi que la transformation des EHPAD. En effet, 3 000 postes de soignants y seront ouverts, en dépit des difficultés de recrutement qu'ils connaissent, du manque d'attractivité de la formation initiale et du grand nombre de poste non pourvus. Nous affichons notre volontarisme, pour atteindre l'objectif de 50 000 postes supplémentaires dans les EHPAD d'ici à la fin du quinquennat, soit six ou sept postes supplémentaires par établissement.
Sur la loi « grand âge », je préfère débattre du contenu que du contenant, tant elle est devenue un totem. Je n'ai jamais dit que je m'abstiendrai de présenter un projet de loi relatif au grand âge : j'ai dit qu'il fallait en discuter préalablement. Ceux qui nous reprochent d'ouvrir des concertations et un débat public à ce sujet ne craignent pas la contradiction ! Peut-être auraient-ils préféré que nous inscrivions dans la loi, sans concertation, les mesures qu'ils proposent !