C'est d'autant plus vrai pour nos concitoyens d'outre-mer, où la grande pauvreté est cinq à quinze fois plus importante qu'en France métropolitaine. À la veille de 2024, comment l'accepter ? Les financements supplémentaires que vous accordez aux territoires ultramarins sont loin d'être suffisants pour pallier les retards de développement qu'ils subissent depuis trop longtemps. Précarité du logement, ampleur de l'habitat indigne, état des infrastructures, notamment routières, obstacles à l'accès à l'eau potable : loin d'être de simples statistiques, ces carences profondes affectent le quotidien de centaines de milliers de nos concitoyens ultramarins. La crise du logement est particulièrement criante : alors que l'offre de logements est dramatiquement insuffisante, des milliers d'habitants sont en attente d'un logement social. Que dire de l'eau, cette ressource fondamentale qui leur est encore inaccessible ? Où sont les investissements massifs pour garantir l'accès à l'eau potable pour tous ? Pensez-vous vraiment que 50 millions d'euros suffiront à régler la crise de l'eau à Mayotte ? Comme tous ceux qui l'ont précédé, ce budget ne permettra pas de renverser l'absence de développement qui ronge les territoires ultramarins.
Un mot sur le nucléaire. Comme le dit le président de la Polynésie française, « la dette nucléaire est une bombe économique et sociale. »