Avec votre méthode, pour la deuxième année de suite, nous n'avons pas pu débattre des impôts, car la première partie du PLF a fait l'objet d'un 49.3 immédiat. Quant aux dépenses, nous n'avons pas pu en discuter sérieusement, car nous n'avons pu commencer à débattre que de neuf missions sur les quarante-sept missions et comptes d'affectation spéciale que compte la deuxième partie du PLF. Et encore, dans la plupart des cas, nous n'avons pas pu aller jusqu'au vote.
C'est la deuxième année que le cas se présente et, si vous ne changez pas de manière de faire, nous passerons cinq ans sans vote. Quelle démocratie moderne passe cinq ans sans pouvoir voter ses impôts et son budget, sans pouvoir même en discuter ?
Dans un pays où la critique de la verticalité du pouvoir est récurrente depuis soixante ans, nos concitoyens reçoivent chaque semaine, sur leur téléphone, des alertes de journaux en ligne les informant qu'Élisabeth Borne déclenche un nouveau 49.3.