Un sondage publié en début d'année par l'Association pour l'insertion sociale et professionnelle des personnes en situation de handicap (LADAPT) en lien avec l'IFOP révélait que 67 % des personnes handicapées avaient déjà rencontré des problèmes pour mener à bien des démarches administratives, qui sont un véritable parcours du combattant au quotidien pour ces personnes. Il en va de même pour les démarches administratives des proches aidants et des personnels soignants de structures spécialisées. Les échanges que j'ai eus hier à ce propos avec l'Association départementale de parents et d'amis des personnes handicapées mentales (ADAPEI), une association de parents de jeunes en situation de handicap de ma circonscription, m'ont confirmé que les parents sont confrontés tous les jours à ces difficultés et constatent combien il est difficile pour les personnels soignants de combiner des obligations administratives de plus en plus lourdes et des outils numériques pas toujours adaptés ou renouvelés avec le temps de soin essentiel auprès de ces jeunes patients.
Je sais combien la question de la maltraitance vous touche – vous vous êtes notamment exprimé à ce sujet ces derniers jours en lançant une stratégie nationale de lutte contre la maltraitance, notamment en institution, et je salue cette initiative. Je tiens toutefois à vous alerter à propos du poids administratif qui pèse sur le personnel soignant et l'emporte sur l'aspect humain de leur métier. La simplification administrative est un véritable enjeu et un chantier mené par le Gouvernement dès le précédent quinquennat. C'est encore plus vrai dans le monde médico-social ; où nous constatons que nous avons encore beaucoup à faire.
Quelles mesures souhaitez-vous porter pour répondre aux défis de la simplification et quels outils numériques pourriez-vous développer auprès du personnel soignant pour que ce dernier se consacre pleinement au soin, qui est le sens premier de leur métier ?