Les accompagnants des élèves en situation de handicap, ou AESH, interviennent pour assurer les missions d'aide aux élèves en situation de handicap. Leur rôle, sous la responsabilité pédagogique des enseignants, consiste à rendre ces élèves acteurs de leur projet de vie en favorisant leur autonomie. Les AESH sont des agents contractuels de l'éducation nationale et, malgré la précarité de leur métier et le fait qu'ils soient singulièrement mal payés, ils font un travail formidable dans les établissements scolaires. Il convient donc de les féliciter et de les remercier pour leur engagement sincère au service de notre pays.
Bon nombre d'établissements scolaires se trouvent toutefois en situation délicate, car le recrutement d'un AESH suppose une notification de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH), c'est-à-dire un courrier officiel annonçant la décision actée par la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées. Cette notification de la MDPH ouvre le droit à l'AESH et, sans elle, l'éducation nationale ne peut pas recruter. Or, trop souvent, la notification est tardive – et pour cause : la périodicité des réunions de la commission est trop espacée, ce qui rend beaucoup trop long le délai de traitement des dossiers. Pourtant, nous le savons tous, le handicap ne s'arrête pas au dernier jour de l'école pour reprendre à la rentrée scolaire, mais impacte la vie tout entière de ces élèves. La prise en charge doit donc être immédiate, et ne peut ni ne doit intervenir un ou deux mois, voire trois, après la rentrée scolaire.
Qu'allez-vous donc faire, monsieur le ministre, afin que les notifications de la MDPH interviennent assez tôt pour éviter toute période de tension et garantir ainsi un recrutement effectif des AESH à chaque rentrée scolaire ?