Les services à la personne emploient 1,3 million de salariés et les métiers de l'aide à domicile figurent parmi ceux qui bénéficieront des plus importants volumes de créations d'emplois. Avec une attractivité des métiers en berne, des démissions, des difficultés de remplacement et un important roulement, ce secteur en forte tension redouble d'initiatives pour pallier les difficultés de recrutement et fidéliser les salariés. Pôle emploi se mobilise en proposant des immersions professionnelles aux demandeurs d'emploi pour trouver de nouveaux candidats.
Un article du projet de loi portant mesures d'urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi propose d'élargir la VAE aux proches aidants qui souhaitent faire valoir les compétences acquises lors de la prise en charge de la dépendance ou de la fin de vie d'un membre de leur famille. S'occuper d'un proche est une chose mais, compte tenu de la diversité de problèmes liés à la dépendance, est-ce suffisant pour en déduire des compétences ? Quels processus de certification des aidants familiaux garantiront qu'ils disposent de compétences équivalentes à ceux qui ont suivi une formation dans les métiers du soin – et pour que ces derniers ne se sentent pas dévalorisés par cette nouvelle filière d'accès ?
Ma deuxième question porte sur la montée en charge des demandes de rupture conventionnelle du contrat de travail. Dans la situation actuelle de plein emploi – dans ma circonscription, le taux de chômage est de 4,1 % – les entreprises en tension les accueillent moins favorablement. Il en résulte des abandons de postes en nombre qui, dans la majorité des cas, ouvrent droit aux allocations chômage. Y a-t-il une réflexion sur ce phénomène ?