Le groupe LFI-NUPES est aussi d'avis qu'il faut contrôler et inciter – mais plutôt en direction des actionnaires ! Loin d'une pénurie de main d'œuvre, on constate essentiellement une pénurie de salaires si l'on cesse de confondre emplois vacants et non pourvus, comme c'est le cas depuis deux heures de discussion. À titre d'exemple, est-il normal de trouver sur le site de Pôle emploi à Toulouse des offres payées en dessous du SMIC pour un emploi intérimaire, pour un poste de 39 heures ou même pour un qui dépasse les 41 heures hebdomadaires ? Approuvez-vous que l'on radie aujourd'hui des chômeurs qui refusent ces offres à caractère illégal ? Dans le cas contraire, que faire contre la délinquance patronale, qui pullule sur les serveurs du service public de l'emploi au grand dam des conseillers de Pôle emploi ?
Si vos radiations sont excessives, elles posent la question de la stratégie poursuivie. Que signifie pour vous accompagner un chômeur vers l'emploi ? Quelles sont les conditions de réussite d'une prise en charge et d'un accompagnement ? Je pose cette question car je m'interroge sur le bilan de la dernière réforme. Comme cela a été dit plusieurs fois, 41 % des demandeurs d'emploi ne sont pas ou plus indemnisés. Puisque vous n'avez pas communiqué les documents préparatoires à la négociation paritaire au 1er juillet contrairement à ce que prévoient les textes, je vous le demande ici : combien de chômeurs sont-ils passés sous le seuil de pauvreté chaque année depuis 2019 du fait des règles que vous avez instaurées ?
En conclusion, permettez-moi de vous offrir le dernier livre que je viens de publier, en souhaitant qu'il vous ramène aux convictions que vous sembliez avoir avant votre nomination.