Il est paradoxal d'entendre quotidiennement des chefs d'entreprise faire part de difficultés à recruter alors que le taux de chômage s'élève encore à 7,4 %. Nous avons été un certain nombre à dire que le prochain projet de loi doit revaloriser le travail. C'est nécessaire. Il faut voir le travail non comme un labeur mais comme un épanouissement, et cela dès le plus jeune âge. Il faut également renouer avec le goût de l'effort dès l'école.
Nous devons lutter contre le chômage de longue durée. Au Canada, près de 40 % des demandeurs d'emploi restent au chômage pendant un mois ; en France, 40 % des inscrits à Pôle emploi y restent plus d'un an et demi. Des expérimentations ont été menées, dont par exemple le dispositif innovant « Ha-Py actifs » élaboré par le département des Hautes-Pyrénées, qui facilite le retour à l'emploi des allocataires du RSA en incitant les employeurs publics, privés et associatifs à les embaucher. Le projet de loi ne peut pas faire l'impasse sur les entreprises, levier indispensable du retour à l'emploi. Qu'est-il prévu les concernant ?
J'ai toujours été favorable à la VAE pour les métiers du service à domicile. Il faut un dispositif simplifié, avec une courte durée et une réalisation près du lieu de résidence. Compte tenu de l'ampleur des besoins, tant dans les EHPAD que dans les services de soins infirmiers à domicile, il faut compléter cette VAE par des modules courts, locaux et collectifs.