L'intérim est une relation triangulaire entre une entreprise de travail temporaire, une entreprise ayant besoin d'un renfort de personnel et un salarié. L'intérim permet au salarié d'intégrer une grande diversité d'entreprises, donc de développer ses compétences. Lorsque la mission d'intérim s'achève, le salarié perçoit une indemnité de fin de mission équivalente à 10 % de la rémunération brute perçue. Ce dispositif de contrat à durée déterminée (CDD) était vertueux. Il permettait aux entreprises de trouver une main-d'œuvre qualifiée et compétente pour faire face à un surcroît ponctuel d'activité.
À l'heure actuelle, l'intérim semble détourné de son objectif. Nombre d'entreprises se plaignent d'un manque récurrent de personnel. Recruter demande un investissement en temps aux collègues et à l'encadrement, pour accompagner la prise de poste. Les structures ayant recours à l'intérim sont stupéfaites quand la personne recrutée refuse un emploi en contrat à durée indéterminée (CDI), disant qu'elle doit recharger ses droits d'assurance chômage et qu'elle reviendra dans quelques mois. Alors que tous les secteurs d'activité souffrent d'un manque de personnel salarié, ce qui induit des risques importants de rupture de service, s'agissant notamment de l'accompagnement des personnes âgées, envisagez-vous des dispositions pour inciter l'intérimaire auquel est proposé un emploi en CDI à l'accepter ? À l'échelle nationale, cela contribuerait à lutter contre les contrats courts et favoriserait l'embauche pour tendre vers le plein-emploi – un bénéfice pour les entreprises concernées et pour notre économie.