Avec votre accord, madame la présidente, je présenterai en même temps mon amendement suivant, n° 1992. Ces deux amendements visent à reconstituer des capacités de soutien médical adaptées aux conflits de haute intensité et, comme l'a très bien exprimé mon collègue Hervé de Lépinau, à montrer notre soutien, pour ne pas dire notre admiration, envers le personnel soignant.
Plus précisément, l'amendement n° 1981 tend à accorder davantage de moyens au SSA pour l'acquisition d'abris médicaux, tandis que le n° 1992 vise à accélérer le déploiement des versions sanitaires du Serval, du Jaguar et du Griffon.
J'insiste, nos services de santé ont été fragilisés depuis les réformes de 2010. À cet égard, le Retex – retour d'expérience – de l'exercice Orion, qui simulait un conflit de haute intensité, indique que nous ne pourrions soigner qu'un nombre véritablement infime de blessés – je ne puis entrer dans les détails, l'audition à laquelle nous avons assisté ayant eu lieu à huis clos. Je me réfère également au rapport d'information du Sénat sur le service de santé des armées, qui nous a alertés sur cette question. Nous avons été interpellés, aussi, par les capacités du Tonnerre lorsque les médias en ont fait état. J'ai vu que vous souhaitiez réagir sur ce point, monsieur le ministre : peut-être pourrez-vous nous répondre.
Je conclurai en rendant hommage aux personnels, notamment aux médecins, aux aides-soignants, aux infirmiers, aux personnels civils travaillant à l'hôpital Sainte-Anne de Toulon qui m'est cher. Nous devons les soutenir – et ce n'est pas la cérémonie à laquelle nous avons assisté tôt ce matin, monsieur le ministre, qui nous incitera à faire le contraire, car si nous avons pu décorer des hommes, c'est grâce au personnel médical des armées.