Monsieur le ministre, ces amendements ont ceci d'intéressant qu'ils mettent en lumière l'état de délabrement du service de santé des armées ; je crois qu'il faut en parler. Aujourd'hui, les étudiants en médecine expriment une certaine désaffection pour ce service, qui a pourtant été l'un des joyaux de nos armées.
J'évoquerai le cas du Tonnerre. Nous avons envoyé ce navire de très haute technologie, parfaitement équipé, au large de Gaza, pour soigner des blessés, mais nous n'en accueillerons qu'une poignée car nous ne pouvons pas armer le bâtiment en ressources humaines : nous n'avons plus assez de médecins – c'est du moins ce que j'ai cru comprendre, monsieur le ministre.
Quoi qu'il en soit, je reviens à l'idée-force, qui est que notre corps médical d'exception est en train de se déliter et qu'il est absolument nécessaire d'arrêter cette chute. Pour ceux qui l'auraient oublié, je rappelle que presque tous les présidents et dictateurs du monde venaient se faire soigner au Val-de-Grâce, ce qui montre que nous avions une expertise en matière médicale. Nous sommes en train de la perdre. Il est nécessaire que le Gouvernement s'engage à rétablir des crédits suffisants de manière à restaurer l'attractivité du service de santé des armées.