Je me souviens même que des parlementaires des Bouches-du-Rhône m'ont interpellé ici même – et encore plus au Sénat – sur le futur hôpital. Pardon de le dire ainsi, mais tout le monde savait que l'hôpital est un serpent de mer qui finirait par sortir la tête de l'eau ; c'est un sujet dont j'ai évidemment parlé.
Mais il y en a d'autres qu'on n'évoque pratiquement pas. Nous ne dirons probablement pas un mot de la dissuasion nucléaire au cours de nos discussions. Dans le même temps, vous me demandez de plancher devant vous sur le plan de financement concret et complet du futur hôpital Laveran. Vous sentez bien qu'il y a comme un décalage.
Recherchons-nous des recettes différenciées ? Oui. Un hôpital militaire a-t-il aussi vocation à prodiguer des forces pour les alliés ? Oui, et c'est même déjà le cas. Peut-on imaginer des ressources extrabudgétaires pour financer les investissements nécessaires ? Oui : nous nous efforçons de trouver ces ressources, et pas seulement auprès de l'Otan – j'espère ainsi répondre clairement à votre question.
En tout cas, cela illustre bien l'existence d'une ambition forte en faveur du service de santé des armées ; l'hôpital Laveran de Marseille en sera un grand exemple, comme l'a très justement rappelé M. Royer-Perreaut, qui connaît bien ce dossier. On pourra en dire autant des travaux de rénovation de l'hôpital Bégin et de celui de Percy, sans oublier les hôpitaux de Metz, de Bordeaux, de Lyon, de Brest, et j'en passe.
Je vous demande donc de retirer cet amendement, ce qui témoignerait de votre bonne foi – car vous reconnaîtriez qu'il s'agit seulement d'un amendement d'appel.