Intervention de Sébastien Lecornu

Séance en hémicycle du mardi 7 novembre 2023 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2024 — Mission défense (état b)

Sébastien Lecornu, ministre des armées :

Je retrouve des visages bien connus dans cet hémicycle, à savoir les membres de la commission de la défense et les parlementaires qui ont amplement contribué aux débats durant l'examen du projet de loi de programmation militaire pour la période 2024-2030 (LPM). Si vous en êtes d'accord, pour l'ensemble des amendements à venir, dont beaucoup rejoindront inévitablement les discussions qui nous ont occupés avant la coupure estivale – lesquelles restent pour une grande part d'actualité –, j'émettrai des avis rapides, sauf, comme toujours, quand le besoin d'un débat plus long se fera sentir.

Tous les budgets alloués aux infrastructures et à l'immobilier sont en augmentation, notamment du fait de l'évolution des cahiers des charges en matière de maîtrise d'ouvrage. Au-delà de la question des passoires thermiques, j'avais longuement développé la position du ministère concernant les enjeux de biodiversité, le plan Eau 2030, ou encore la gestion de l'assainissement. Toutes ces questions sont intégrées dans la loi de programmation militaire.

Je n'abuserai pas de l'argument politique des transferts de crédits – pour avoir été assistant parlementaire dans cette maison et élu au Sénat, je n'ignore pas que l'article 40 de la Constitution s'impose à vous –, mais c'est là une réalité : si on consacre davantage d'argent à une ligne budgétaire, il faut le prélever ailleurs. Même le ministre ne dispose pas de davantage de moyens que les 413 milliards d'euros prévus pour l'ensemble de la programmation ! À ce titre, le fait de réduire les crédits alloués à la dissuasion nucléaire pour encourager la rénovation thermique de bâtiments ne me semble évidemment pas aller dans le sens de l'histoire.

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