Par principe, je réponds toujours favorablement à une invitation.
L'interdiction de l'effarouchement n'était pas la volonté du Gouvernement – au contraire, cette mesure était la seule envisageable puisque, l'ours étant strictement protégé, aucune régulation n'est possible –, mais résulte du fait que nous avons perdu en justice. Il nous faut donc trouver un moyen pour ne pas laisser aux éleveurs le sentiment qu'eux-mêmes comme les pouvoirs publics sont impuissants. Car, sous la contrainte de la prédation – qu'il s'agisse de l'ours ou du loup –, l'élevage recule. Il faut que la société le comprenne. Je parlerai du loup la semaine prochaine au niveau européen ; plus généralement, une réflexion sur la prédation s'impose, car s'il est facile, assis autour d'une table, de prétendre combiner les grands prédateurs et les activités d'élevage, il existe des situations où ce n'est manifestement pas le cas. Je viendrai voir par moi-même, mais j'ai parfaitement conscience des tensions que cela produit dans les territoires. J'essaye d'abord de trouver des solutions au problème précis que vous soulevez : l'effarouchement.