Monsieur le ministre, c'est un immense plaisir de vous recevoir pour la première fois. Vos premiers pas sont encourageants.
Ces dernières années, l'agriculture a été au cœur des crises et des tensions, que ce soit en matière sanitaire, commerciale, géopolitique ou climatique. Comme l'a récemment rappelé Jean-Marc Jancovici, l'agriculture ne représente que 2 % du PIB mais nourrit 100 % des bouches et occupe deux tiers du territoire. J'aime à dire pour ma part qu'il n'y a pas de génération spontanée dans nos cuisines. Pourtant, l'agriculture fait l'objet d'attaques et d'un déversement de mensonges ou de contre-vérités sur les réseaux sociaux.
Ce quinquennat doit être celui de la transformation agricole. Celle-ci inclut la transition des pratiques, la transition énergétique, mais aussi une nette amélioration des conditions de vie des agriculteurs, dont on parle trop peu. En effet, il n'y aura pas de souveraineté alimentaire sans agriculteurs, ni d'agriculture sans une progression notable des revenus et des conditions d'exercice du métier et, par là, de son attractivité. Soyons justes envers ceux qui nous nourrissent. Il n'y a pas plus altruiste, plus généreux que ce métier.
Quelles lois, quelles réformes pour cette transformation que nous appelons de nos vœux ? Selon quel calendrier et moyennant quels efforts budgétaires ?