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Intervention de Olivia Grégoire

Réunion du mardi 20 septembre 2022 à 17h00
Commission des affaires économiques

Olivia Grégoire, ministre déléguée :

Vous êtes très dur avec les petites cuillères : j'ai appris que c'est avec elles qu'on mange un éléphant.

La situation est angoissante, surtout pour les patrons de PME et de TPE, et il ne faut pas hésiter à dire – la sincérité a sa place en politique – qu'il y entre des éléments que nous ne maîtrisons pas, comme la météo, ce qui contribue à l'angoisse.

Mais je ne suis pas d'accord avec le tableau que vous dressez de l'économie française. Le « feu au lac » à propos des défaillances d'entreprises, c'est non, ce n'est pas vrai – avec tout le respect que, vous le savez, j'ai pour vous. Fin juillet 2022, il y avait 35 000 défaillances cumulées sur un an. Bien sûr, c'est plus qu'il y a un an ; mais il n'est pas honnête de comparer avec l'année 2021, pendant laquelle nous étions encore en partie confinés ou masqués – je ne le fais pas non plus, d'ailleurs, quand il s'agit des chiffres du tourisme, sans quoi je vanterais leur exceptionnelle augmentation par rapport à l'année dernière ! Il ne faut pas non plus comparer avec 2020, mais bien avec 2019. Or, à l'époque, le nombre de défaillances dépassait 50 000 par an. Certes, 35 000, c'est déjà trop, mais – nous n'en serons pas d'accord, et cela fait partie du charme de nos échanges – la défaillance fait partie de l'économie : tous les jours des boîtes se créent et des boîtes meurent, des marchés s'ouvrent et se ferment. En tout cas, je ne peux pas laisser dire que le nombre de défaillances – qui nous remonte toutes les semaines – explose.

En ce qui concerne l'interdépendance, je travaille beaucoup avec Pierre Pelouzet, médiateur des entreprises ; je suis prête à prendre en charge le dossier très spécifique que vous avez cité et je serai très vigilante, comme Pierre Pelouzet, en matière de relations interentreprises, de changement des règles contractuelles et de délais de paiement. Il nous reste des armes, notamment dans ce dernier domaine, et je n'aurai pas la main qui tremble lorsqu'il s'agira de protéger nos TPME. Je suis à votre disposition pour relayer votre préoccupation sur les seuils de 20 % et 30 % ; je regarde cela avec le médiateur en sortant de cette audition.

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