Pour votre gouverne, l'autocongratulation et la déconnexion ne font pas partie de ma palette d'attitudes, ni en politique, ni personnellement. S'il y a quelqu'un qui sait compter et qui voit des TPE et PME tous les jours – j'en ai même monté une –, c'est bien la ministre que vous avez devant vous. J'accepte toutes les attaques, mais celles-là sont complètement à côté de la plaque.
S'il faut compter, alors comptons. Vous parlez d'en haut – c'est facile, en commission des affaires économiques ; moi, je parle à hauteur de TPME. Seuls 47 millions d'euros ont été décaissés, malgré des dispositifs accessibles – les conseillers départementaux à la sortie de crise sont joignables, on peut en trouver la liste sur internet ; les chambres de commerce et d'industrie (CCI), les chambres de métiers et de l'artisanat (CMA), les préfets le savent. Nous avons déjà facilité les aides aux entreprises en en instaurant trois, plafonnées respectivement à 2, à 25 et à 50 millions d'euros. Comme le dispositif reste un peu compliqué pour les TPME – je le dis d'autant plus facilement que je contribue à la simplification de ce deuxième dispositif alors que je n'avais pas créé le premier –, nous continuons à écouter leurs représentants – nous l'avons fait vendredi dernier, nous le ferons encore en fin de semaine avec Bruno Le Maire – afin de le simplifier. Nous n'avons qu'une chose en tête : accompagner nos entreprises, comme nous l'avons montré lors de la crise du covid, pendant laquelle nous en avons sauvé des dizaines de milliers.
Dans votre raisonnement économique, le lien que vous faites avec la main-d'œuvre est hasardeux. Les entreprises ont du mal à recruter, nous le savons, nous y travaillons. Pendant cinq ans, nous n'avons cessé d'améliorer la compétitivité du travail, et nous allons encore réduire les coûts de production de pas moins de 8 milliards d'euros.
Il serait bon d'éviter les déclarations à l'emporte-pièce. Je vous invite à m'indiquer les TPME en difficulté dans votre circonscription ; je ne demande qu'à les aider.