Vos propos étaient très positifs, voire d'autocongratulation ; nous ne partageons pas ce diagnostic. Les entreprises ne sont pas des chiffres. Je ne compte plus les PME – garagistes, scieries, artisans – angoissées par les surcoûts énergétiques à venir. Votre propos liminaire témoignait aussi du phénomène de déconnexion du politique : le temps de celui-ci n'est pas le temps de l'entreprise, laquelle a besoin de pouvoir se projeter, ce qui lui est actuellement impossible.
Si les aides sont mal connues, c'est parce qu'avec l'aggravation de la bureaucratie et de la technocratie, les entrepreneurs sont complètement perdus dans les dispositifs qui leur sont proposés. Au lieu de produire des usines à gaz, on devrait simplifier la vie des entreprises pour qu'elles puissent vivre de leur travail.
Par quelles mesures très concrètes allez-vous proposer d'endiguer les surcoûts énergétiques ?
En ce qui concerne la difficulté des entreprises à embaucher, elle s'explique par le fait que le travail n'est pas valorisé par rapport à l'assistanat, mais certains textes gouvernementaux n'en tiennent absolument pas compte.
Face à ces réalités, les entreprises attendent des décideurs politiques de vraies opportunités et des politiques publiques permettant non de les contraindre, mais de soutenir leur activité.