Nous faisons face à un choc macroéconomique d'une ampleur comparable à celle du choc pétrolier. Les entreprises souffrent, la hausse du prix de l'énergie venant grever leur compétitivité et les obligeant, pour certaines d'entre elles, à réduire leur activité ou leurs marges. Si la situation devait perdurer voire empirer, nous prendrions nos responsabilités, avec le ministre de l'économie, comme durant toute la crise du covid, et nous continuerions d'accompagner les entreprises courant 2023. Je réfute, en revanche, tout parallélisme des formes entre la crise énergétique actuelle et la crise du covid, c'est-à-dire l'utilisation des mêmes outils pour des crises de nature différente. Nous l'avons dit très clairement, vendredi dernier, à l'ensemble des fédérations professionnelles, auxquelles nous avons tenu un discours de vérité. La crise du covid était exceptionnelle. Nous devrons passer celle de l'énergie, mais à chaque crise ses outils.
S'agissant des ETI, je suis en train d'organiser les choses du côté des opérateurs et de Bercy. Si les entreprises n'arrivent pas à croître et à devenir plus rapidement des ETI, ce n'est pas tant une question de financement que d'accélération. Il y a des enjeux de mariage, de croissance externe de PME, pour devenir des ETI, et de meilleure connaissance des autres entreprises entre bassins d'emploi. Il arrive que des PME très complémentaires, mais séparées par 200 kilomètres, ne se connaissent pas. Il est indispensable que les opérateurs permettent la réalisation de rapprochements pour que des ETI puissent émerger.