Face à la hausse des prix de l'énergie, la France est l'un des pays qui a le mieux protégé les ménages et les entreprises, grâce notamment au bouclier tarifaire et aux aides pour les entreprises fortement consommatrices d'énergie. La crise énergétique a néanmoins des conséquences majeures sur la compétitivité de nos entreprises. Ainsi, la hausse des prix de l'énergie a beaucoup creusé le déficit de la balance commerciale lors du premier semestre.
Nous allons continuer, vous l'avez dit, à soutenir massivement les ménages et les entreprises, en particulier les TPE et les PME. Les mesures mises en œuvre à la suite de vos échanges avec les fédérations professionnelles sont les bonnes : à court terme, simplifier et prolonger les dispositifs d'aide aux entreprises les plus touchées ; à moyen terme, assurer une baisse globale des prix de l'énergie grâce au plan de sobriété énergétique, à l'augmentation de notre production d'électricité et à la réforme du marché de l'énergie.
Si cette crise était amenée à durer au-delà de l'hiver, envisagez-vous un plan d'accompagnement spécifique pour les TPE et les PME, à l'image de celui appliqué pendant la crise du covid ? Par ailleurs, la majorité a fait du rétablissement de la balance commerciale notre défi économique pour les dix ans qui viennent. Comment, pour atteindre cet objectif, pouvons-nous mieux soutenir à l'export nos TPE et nos PME ? En dernier lieu, la France compte 5 500 ETI, contre plus de 12 000 en Allemagne, et la crise révèle à quel point il est difficile voire impossible pour de nombreuses PME de financer leur développement jusqu'à devenir des ETI. Prévoyez-vous des mesures de financement pour accompagner les PME dans cette direction ?