Vous êtes le ministre de la souveraineté industrielle, mais de quelle souveraineté parle-t-on ? De souveraineté nationale ou d'une chimérique souveraineté européenne ? Depuis le début de cette audition, vous répétez « l'Europe, l'Europe, l'Europe » – je ne vous ferai pas l'offense d'ajouter « en sautant sur [votre] chaise comme un cabri ». Vous dites qu'il faut trouver une solution européenne pour faire face à l'explosion du prix des énergies, mais c'est bien à cause de toutes les décisions imposées par Bruxelles que nous nous retrouvons dans cette situation : la méthode de calcul du coût de l'électricité, l'accès régulé à l'électricité nucléaire historique (Arenh), bref, la libéralisation du marché de l'électricité.
La France, grâce à son parc nucléaire et à son avance technologique, pourrait être pleinement souveraine en matière énergétique ; elle pourrait produire et vendre de l'électricité à bas coût. La situation actuelle est le résultat de vos tergiversations sur le nucléaire, de vos choix politiques et de ceux que nous subissons depuis des années. Quand allez-vous devenir le ministre de la souveraineté industrielle nationale ?