Le plan France 2030 a été lancé à l'Élysée il y a moins d'un an, le 12 octobre 2021. Son objet est de dessiner la France à venir, en définissant des stratégies claires, en y affectant les moyens nécessaires et en fixant des objectifs concrets, en vue de répondre aux défis sociétaux que sont la production d'énergie décarbonée, l'hydrogène vert, la décarbonation de l'industrie, celle des transports, une alimentation saine et durable, la souveraineté numérique. L'État stratège est de retour.
Sur 54 milliards d'euros prévus sur cinq ans, plus de 7 milliards, soit 14 % des crédits, ont d'ores et déjà été engagés– c'est énorme. Un secrétariat général a été confié à Bruno Bonnell et des appels à projets ont été lancés. J'entends que certains d'entre vous trouvent les procédures trop complexes, mais je vous engage à consulter la page « France 2030 » sur le site du Gouvernement[DM1] et à y renvoyer les entreprises qui vous interrogent sur le sujet : il est très bien fait, les appels à projets y sont présentés (https://www.gouvernement.fr/france-2030/appels-a-candidatures) et elles pourront y répondre directement. On compte aujourd'hui 1 000 bénéficiaires, entreprises, organismes publics, collectivités territoriales. Bref, ça fonctionne.
Le secteur de l'hydrogène bénéficie d'un engouement extraordinaire au sein de l'Union européenne. C'est un vecteur de décarbonation de l'industrie, de souveraineté et de développement des mobilités dites lourdes. On prévoit d'affecter quelque 9 milliards d'euros à la stratégie française en la matière, dont 3 milliards au moins proviendront de l'Europe, dans le cadre du projet important d'intérêt européen commun (PIIEC). Notre objectif est de doter la France de plusieurs gigafactories pour une capacité d'électrolyse de 6,5 gigawatts.
J'espère pouvoir répondre à votre troisième question ultérieurement.