Je souhaite vous interroger sur les effets de la crise énergétique sur notre industrie et sur l'instauration d'un bouclier tarifaire pour les entreprises. Certaines sont en train de renégocier leur contrat. Entendez-vous plafonner le prix de l'électricité, comme l'a fait l'Espagne ? Il y a un risque réel que des entreprises cessent leur production en raison de l'explosion du prix du mégawattheure.
Les députés européens ont décidé de mettre fin au moteur thermique : à partir de 2035, les véhicules essence, diesel et hybrides neufs ne pourront plus être vendus sur le sol européen. Alors que le Gouvernement nous invite à la sobriété énergétique, cette décision va fortement affecter notre industrie automobile, ainsi que les équipementiers et les sous-traitants, notamment l'industrie du décolletage en Haute-Savoie. Si celle-ci a su s'adapter aux nouvelles exigences économiques et écologiques, cette mesure va la fragiliser considérablement. Qu'entendez-vous faire pour l'accompagner ?
Se pose en outre la question de l'autonomie des batteries : rouler à la campagne ou sur l'autoroute, ce n'est pas comme rouler en ville ! Le froid et les dénivelés posent des problèmes : deux bus ont ainsi été nécessaires pour ramener les membres d'un club de ski d'une station, parce que le premier n'avait pas assez d'autonomie. Il faut veiller au bon maillage territorial des bornes de recharge.
Les prêts garantis par l'État (PGE) ont été fortement appréciés par les entreprises au moment de la crise du covid. Entendez-vous les lisser ? Il ne faudrait pas que leur remboursement obère les capacités d'investissement des bénéficiaires.