J'avais déjà eu l'occasion de vous répondre partiellement en commission, madame Rousseau.
Cet après-midi, dans l'hémicycle, j'ai clairement dit qu'une faute gravissime avait été commise à l'égard des utilisateurs du chlordécone.
J'ai rappelé également que le Président de la République a été le premier à le reconnaître, alors que ce produit était interdit depuis 1993. Cela doit amener chacun à un peu de réflexion sur ce qu'il s'est passé entre 1993 et 2018. Rien n'a dû se passer, en tout cas en termes de prise de conscience. Depuis, la prise de conscience est advenue, ainsi que la nécessité d'une réparation. Et cette réparation s'appuie, je le redis, sur deux volets : d'une part, le volet recherche évidemment, auquel nous consacrons 50 millions d'euros pour les trois prochaines années, de sorte que nous disposons des moyens suffisants pour entreprendre des programmes de recherche parce qu'il faut pouvoir maîtriser les technologies permettant de supprimer les résidus du chlordécone – de même qu'il y en a pour d'autres produits, notamment les dérivés atrazinés – et, d'autre part, le volet indemnisation, pour lequel nous ne manquons pas d'argent. Je rappelle que le Président de la République a déclaré que si jamais il est nécessaire de mobiliser des fonds complémentaires, ils le seront. Les crédits alloués à l'indemnisation augmentent d'ailleurs en 2024.