Nous voulons défendre nos collègues élus des collectivités d'outre-mer car, monsieur le ministre délégué, nous ne pouvons accepter ce que vous dites à leur sujet.
Pour ce qui est de la Guyane, elle ne compte pas 300 000 habitants, mais environ 400 000, et vous le savez bien. L'État et les collectivités doivent assurer la scolarité, la santé et les routes en se fondant sur des chiffres qui sont faux – tous les maires de Guyane les contestent. L'État, par l'intermédiaire de l'Insee, continue systématiquement de contenir le chiffre du nombre d'habitants en Guyane.
Je vous invite aussi à lire le rapport de l'observatoire de l'Agence française de développement (AFD) à propos de la situation structurelle des finances de la collectivité territoriale. Il indique qu'il manque, pour la seule Guyane, au moins 80 millions d'euros de recettes pour que la collectivité puisse tout juste équilibrer son budget.
Enfin, savez-vous que la plupart des administrations de l'État paient les entreprises très tardivement, six, sept ou huit mois après réalisation des travaux ? Les entreprises locales qui interviennent sur le pont actuellement en construction en Guyane n'ont pas été payées pendant six à sept mois, et ont dû arrêter leur activité. Et vous venez mettre en cause les élus parce que nous n'arrivons pas à consommer les crédits ! Il y a des choses à ne pas dire ici, car elles sont totalement fausses.