Le logement constitue un sujet absolument fondamental. J'ai entendu les propos de M. le député Nilor, mais, avec la même objectivité, j'ai également regardé les consommations des crédits ces dix dernières années… Certes, l'État apporte des financements et des cautions qui permettent de réaliser des opérations, et nous mobilisons les collectivités pour disposer du foncier, mais en matière de programmation, l'État ne décide pas de tout : il y a aussi des opérateurs, des bailleurs. Il y a quelques semaines, j'ai pu constater qu'une opération était restée à l'état de projet depuis douze ans, n'ayant pu se concrétiser faute de foncier libéré.
Vous me demandez de lever le gage, mais de mon côté je vous demande de consommer les crédits ! En 2020 et 2021, tous les crédits n'ont pas été consommés, contrairement à 2022 et 2023. Pour 2024, nous faisons le pari qu'en engageant 50 millions d'euros de plus, les crédits seront consommés. Mobilisez les élus locaux, les bailleurs, celles et ceux dont c'est la responsabilité au quotidien, car il ne suffit pas d'ouvrir des enveloppes supplémentaires. Les gens ne se contentent pas de promesses, ils veulent des concrétisations, des logements qui sortent de terre, des aménagements d'espaces publics. Ce n'est pas à l'État de le décider, c'est aux élus locaux de prendre leurs responsabilités en effectuant des programmations pour faire aboutir ces projets.
Enfin, les aides à la défiscalisation sur les logements anciens sont désormais ouvertes dans le cas de travaux énergétiques – je sais que Mme Rousseau y sera sensible. Nous essayons donc de couvrir le spectre le plus large, mais de grâce, arrêtons d'aligner les chiffres qui ne se concrétisent pas. Le taux de consommation montre que nous collons désormais aux besoins. Si vraiment des besoins supplémentaires apparaissent, comme le dit la Première ministre, nous trouverons les financements supplémentaires.