Il vise à affecter non pas 1 million d'euros supplémentaires, mais 2 millions supplémentaires à la prise en charge des ultramarins souffrant d'un cancer. C'est la somme qu'avait demandée initialement notre collègue Maud Petit en commission. Nous pensons que l'on n'en fait jamais assez pour soutenir ces familles et ces associations.
Je souhaite en dire plus sur les conditions d'accueil des patients polynésiens qui bénéficient d'une évacuation sanitaire vers la région parisienne. La grande majorité d'entre eux sont des personnes âgées – ce sont nos grands-parents. Ne parlant pas français, ils n'ont pas d'interlocuteur au sein de la structure hospitalière qui les soigne. Qui plus est, leur argent liquide n'est pas accepté en France hexagonale, car la monnaie est différente – l'euro ici, le franc Pacifique là-bas. Quant aux banques, ce ne sont pas non plus les mêmes. Enfin, ils doivent payer 100 % du prix des médicaments à la pharmacie, car ils sont affiliés à la Caisse de prévoyance sociale, et non à une caisse primaire d'assurance maladie.
Ces difficultés concernent uniquement la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie, qui sont des collectivités territoriales dotées d'un statut d'autonomie particulier. En tout cas, il est nécessaire de prévoir un accueil spécifique pour les ultramarins. Je le répète, ces évacuations sanitaires vers la France hexagonale sont indispensables. C'est pourquoi nous demandons au Gouvernement de soutenir le présent amendement, identique à celui que notre collègue Maud Petit avait déposé initialement.