hormis les informations qu'on peut entendre ici ou là, notamment s'agissant de la situation désespérante à Mayotte. En revanche, j'ai une connaissance assez fine de ce qui s'est passé en métropole, en particulier dans ma région. L'eau est une compétence territoriale des collectivités et, en l'occurrence il y a des communes isolées et de petits syndicats de communes de taille réduite avec des réseaux dont les élus s'occupaient tout à fait honorablement, ce qui n'a pas empêché les difficultés quand il y a eu des sécheresses ou des cas de pollution, faute d'interconnexions. Certains territoires se sont ainsi retrouvés dans une situation vraiment difficile, mais les élus ont travaillé à l'interconnexion des réseaux, en montant ensemble des unités de dépollution de l'eau. Ce fut une action collective.
Mais quand des territoires sont très clivés politiquement, des blocages peuvent se produire. Par conséquent, je pense que l'action publique à mener dans les outre-mer doit être une action de l'État aux côtés des collectivités, et surtout pas en les court-circuitant, parce que les élus tiennent particulièrement à exercer leur responsabilité. J'ai entendu les déclarations de Mme Le Pen sur ce que l'État devrait faire, mais c'est d'abord une compétence des collectivités, il ne faudrait pas l'oublier.