Je voudrais que l'on évite de se servir de cet amendement pour s'amuser avec les chiffres en leur faisant dire n'importe quoi. Dans notre esprit, les sommes en question s'inscrivent dans un programme d'investissement sur plusieurs années qui doit s'élever au total à 2,5 milliards d'euros, au moins. En outre, quand vous renvoyez à la participation des collectivités, n'oubliez pas, monsieur le ministre délégué, que c'est l'usager qui se trouvera finalement confronté à la facture. En effet, nous sommes régis par le principe selon lequel « l'eau paye l'eau » ; vous savez donc pertinemment qu'au bout du compte, ce sont systématiquement les usagers qui sont prélevés pour équilibrer les budgets annexes des autorités organisatrices en matière d'eau. Pour ma part, je n'approuve pas une telle approche : nous maintenons notre amendement, parce qu'il est indispensable que l'État promeuve une programmation pluriannuelle en la matière. Enfin, je remercie le rapporteur spécial pour son avis favorable.