Il s'agit là d'une question extrêmement sensible, et le Président de la République a reconnu qu'il y avait lieu d'octroyer une réparation. Du moins m'accorderez-vous que, comme le président Chirac, il a fait en sorte que soient accordées des indemnisations – j'entends bien qu'elles ne suffiront pas à effacer les cicatrices du passé : toujours est-il que les versements sont en cours. Lorsque, avec d'autres membres du Gouvernement, je me suis rendu en Polynésie, un certain nombre de sujets ont été abordés, notamment celui des retards pris par rapport au calendrier : les ministères compétents ont été saisis, Aurélien Rousseau s'est montré particulièrement réactif. Pour ma part, je veille très régulièrement à ce que les engagements pris soient tenus. Le volume de la prise en charge des cancers a été augmenté ; la collaboration avec le CHU de Bordeaux permet désormais des recherches complémentaires, parfois très performantes, aboutissant à des éléments plus sécurisants et plus solubles. L'effort continuera de s'élever à 150 millions d'euros par an. La France doit bien cela à celui de ses territoires qui a accueilli, dans les conditions que chacun sait, tant d'essais nucléaires : réparation il doit y avoir, réparation il y a aura, j'y veillerai personnellement.