Je ne peux que confirmer les propos du rapporteur spécial. S'il existe un établissement pour lequel le Gouvernement a décidé de rompre avec une stratégie pluriannuelle – pour ne pas dire pluridécennale – de diminution des effectifs et des moyens alloués, c'est bien l'ONF. Celui-ci accomplit des missions d'intérêt général, parmi lesquelles la défense de la forêt contre les incendies, à la fois dans ses propres massifs et dans les communes forestières. On peut tout dire, sauf que les moyens diminuent.
Dans une logique de dépenses permanentes, on souhaite les augmenter de 35 ou de 50 millions. Je l'ai dit tout l'heure : des moyens sont consacrés à la sous-action Défense des forêts contre les incendies, qui est une mission d'intérêt général. Par ailleurs, nous avons décidé d'infléchir totalement la trajectoire de diminution des effectifs de l'ONF.
Enfin, une partie des crédits consacrés au renouvellement forestier sont alloués à l'ONF, afin qu'il prenne toute sa part dans l'accomplissement de cette mission. Cela me donne l'occasion de saluer tous les agents de l'ONF qui y travaillent d'arrache-pied. Nous avons besoin de l'expertise de l'ONF pour définir la manière d'assurer un renouvellement forestier durable qui soit crédible. Nous en avons également besoin dans le cadre de la défense des forêts contre les incendies ; nous prenons ainsi conscience que le Sud-Ouest ou le Sud-Est ne sont pas les seules zones concernées. Du reste, tous les acteurs reconnaissent que contrairement à ce que vous avez dit, nous avons apporté une réponse à la hauteur en mobilisant les moyens nécessaires lors du drame survenu en 2022 dans un département que vous connaissez bien. Nous avons fait face à cette difficulté majeure.