À mon tour, je souhaite revenir sur la situation à laquelle sont confrontés les producteurs bio français, puisque sur plusieurs bancs, montent des voix sensibles à cette question. Les difficultés sont notamment liées à la forte inflation et au décrochage de la consommation des ménages, à tel point que 20 à 40 % des productions bio doivent être déclassées à des prix inférieurs à ceux du bio, alors qu'elles subissent une hausse de leurs coûts de production – du fait du coût des intrants ou de l'énergie, par exemple.
En 2022, les pertes s'élevaient à 59 millions d'euros pour le lait bio ou 60 millions pour les fruits et légumes. Il y a donc urgence, d'autant que ces difficultés sont aggravées par l'incapacité des gouvernements successifs à soutenir la filière. Cet amendement visait à débloquer 200 millions pour la régulation et 15 millions pour des actions de relance.