Vous devriez dire aux producteurs de lait bio que la crise qu'ils vivent n'est pas comparable à celle de la grippe aviaire, monsieur le rapporteur général ! Avant, ils étaient payés 65 centimes le litre de lait ; c'est désormais 45 centimes. C'est une situation catastrophique. Cette crise, spécifique au bio, est liée à l'effondrement des salaires réels en France – - 2 % en un an – qui détourne les consommateurs du bio.
Tout secteur en crise bénéficie d'aides d'urgence ! Pourquoi cela ne serait-il pas possible pour le bio ? Nos objectifs sont ambitieux – tant mieux –, à 18 % de surfaces en bio en 2027, mais nous sommes, et vous le savez, incapables de les respecter. Mettons donc l'argent nécessaire !
Vous évoquez la demande mais, je le répète, un tiers des produits bio sont importés. Il faut du bio français, et pour cela, il faut soutenir les producteurs bio français qui vivent une situation de crise. Vous estimez que la demande reviendra. Mais en attendant, pour paraphraser Keynes qui disait que sur le long terme, nous serons tous morts, le bio et les agriculteurs bio seront tous morts d'ici à ce que la demande revienne !