Un budget, ce n'est pas seulement une approche techno ou comptable. Ce sont avant tout des moyens au service d'objectifs politiques. Vous semblez d'accord sur le diagnostic – la crise majeure du bio, le recul des surfaces, etc. Pourtant, vous renoncez à vous doter des objectifs politiques qui permettraient de faire face à cette crise.
Pour la filière laitière, le bio est encore plus à la remorque, avec les déconversions qui vont avec, Lactalis qui supprime ses aides à la conversion… En commission, j'ai donc souhaité soutenir plus particulièrement cette filière qui subit une double peine en faisant adopter un plan Marshall ; mais je redoute que le 49.3 ne lui fasse un sort…
Enfin, vous évoquez toujours les gages de nos amendements, alors que vous savez que nous n'avons pas le choix. Il appartient au ministre de lever ces gages et d'aller prendre le pognon là où il veut, pour le mettre là où c'est nécessaire ! C'est tout l'objectif d'un budget !
Nous avions proposé différents amendements permettant de trouver de nouvelles recettes pour financer des politiques publiques. Vous les avez refusés ! C'est pourquoi je soutiens cet amendement, ainsi que ceux qui suivent, car il est nécessaire de se doter d'un plan anticrise pour soutenir la filière bio française.