Quand on écoute Dominique Potier, on ne peut qu'adhérer à ses recommandations sur cette question ! Ensuite, tout est une question de normes et de maquette. Où vont les budgets ? Qui doit faire quoi et à quel moment ? Je reviens donc à l'argumentaire précédent.
Thierry Benoit a raison. Dans ma région, la situation est la même : une usine 100 % bio, avec sept lignes de production sur 250 hectares, vient de voir le jour, mais elle demande maintenant où est le marché. Alors que nous sommes au bord du précipice, nous sommes là pour essayer de construire tous les ponts permettant au marché d'exister et à la production de croître.
Cela étant, je ne suis pas sûr, en dépit de la pertinence des arguments d'Éric Coquerel, qu'il faille y consacrer toujours plus de crédits. À l'instar d'une famille qui a un budget à gérer, le ministère de l'agriculture dispose de crédits à distribuer en fonction des priorités, le bio étant l'une d'elles. Mon avis sur cet amendement sera donc défavorable.
Plutôt que de lister tous les financements, je citerai les 93 millions d'euros pour les Maec, les 7 millions d'euros pour l'animation des deux réseaux concernés et les 18 millions d'euros pour les transferts à l'Agence française pour le développement et la promotion de l'agriculture biologique, ou Agence Bio.
Ces mesures budgétaires complètent celles qui peuvent être engagées à l'échelle régionale par les différentes collectivités territoriales. Tous ensemble, nous devons nous donner les moyens de faire redémarrer cette filière afin d'atteindre notre objectif de 18 % de surface agricole utile (SAU). Avis défavorable.