Je souhaite revenir sur la question des crédits supplémentaires pouvant être ajoutés lors d'une discussion budgétaire. Je suis en train de chercher la référence exacte, mais je me rappelle très bien d'une longue discussion, lors de l'examen d'une mission budgétaire, un soir, à l'issue de laquelle nous avions adopté – sauf erreur de ma part – un amendement à 3 milliards d'euros. Il correspondait à des annonces faites par Emmanuel Macron à Marseille pour répondre aux problématiques dramatiques de logement que nous connaissons. Je vous communiquerai l'amendement auquel je fais référence, mais alors que les sommes engagées étaient très élevées, son adoption n'avait posé aucun problème.
Si, comme l'a parfaitement confirmé Thierry Benoit, nous estimons que la filière bio est en situation d'urgence et qu'il faut la sauver – c'est en substance ce que notre collègue vient de dire –, votre argument ne peut donc pas être celui de l'ampleur des sommes discutées. La filière a-t-elle, oui ou non, besoin de ces crédits ? Est-ce vital ou non ? Voilà les questions qui nous sont posées, avant celle de la validité financière de la proposition. Nous avons su par le passé mobiliser de telles sommes dès lors que nous l'estimions nécessaire.