Cet amendement ouvre le débat sur le bio et vise à soutenir l'amont, c'est-à-dire les producteurs. À mon tour, je tiens à vous interpeller sur ce sujet, monsieur le ministre, car au train où vont les choses, nous sommes en droit de nous demander si dans cinq ans, il y aura encore des agriculteurs bio en France.
Vous avez donné un avis défavorable à cet amendement. Dans le prolongement de l'intervention de notre collègue Trouvé, n'y aurait-il cependant pas lieu de réunir les représentants des régions, des départements, des communes, voire des agences régionales de santé (ARS), des hôpitaux et des Ehpad afin que les gestionnaires s'attachent à inclure davantage de produits bio dans leurs commandes, ainsi que le prévoient les lois Egalim 1 et 2 ? Une telle démarche coûterait évidemment de l'argent, peut-être faudrait-il réorienter des crédits, mais j'estime que les gestionnaires des lycées, des collèges, des écoles, des hôpitaux et des maisons de retraite constituent un pan important d'acteurs publics à même de tirer la production de produits bio vers le haut alors que la filière ne trouve pas son marché. Je le répète, si nous ne faisons rien, il n'y aura plus d'agriculture bio française d'ici à cinq ans ; il s'agit d'un sujet important.