Monsieur le ministre, je vous livre une question qui devait être posée par Mme Nicole Le Peih. Son train subissant un retard, elle m'a chargé de vous la lire.
La création de l'action 29 Planification écologique, au sein du programme 149, est un signal fort au regard des nombreux défis écologiques qui nous attendent, notamment dans l'agriculture. Cette politique budgétaire courageuse traduit l'engagement du Président de la République à bâtir des plans d'action nationale grâce à une méthodologie innovante, celle de la planification écologique.
En effet, planifier, c'est permettre à nos agriculteurs d'anticiper les changements économiques et climatiques des prochaines décennies, et de vivre dignement du métier qu'ils ont choisi. Cette nouvelle action, dotée de 1 milliard d'euros en autorisations d'engagement et de 594 millions en crédits de paiement permettra, entre autres, de replanter 50 000 kilomètres de haies bocagères d'ici 2030 pour contribuer à la préservation de la biodiversité, de fournir la biomasse nécessaire au développement des énergies renouvelables et de poursuivre la stratégie nationale pour les protéines végétales, tout en mettant en œuvre une stratégie de réduction d'utilisation des produits phytosanitaires par le développement de techniques alternatives de protection des cultures.
Notons que 200 millions, au sein de l'action 29, seront consacrés au financement d'un fonds en faveur de la souveraineté alimentaire. Faut-il rappeler que 60 % des fruits et 40 % des légumes consommés en France sont importés ?
Monsieur le ministre, pouvez-vous vous engager devant la représentation nationale à pérenniser mais aussi à augmenter la sous-action Fonds en faveur de la souveraineté alimentaire et des transitions, et ce afin d'aider l'ensemble de nos exploitants à poursuivre leur développement ? Atteindre la souveraineté alimentaire doit être une priorité – nous aurons l'occasion d'en reparler lors de l'examen du projet de loi d'orientation et d'avenir agricoles.