Le modèle que vous défendez, monsieur le ministre et chers collègues macronistes, est celui d'une agriculture en proie au pire de la mondialisation et à des traités de libre-échange que vous feignez de combattre ici mais que vous soutenez à Bruxelles, tout comme la stratégie décroissante « de la ferme à la table », véritable feuille de route d'une réduction assumée de la production agricole, en contradiction totale avec votre prétendue défense de la souveraineté alimentaire.
Alors que l'agriculture française est la plus vertueuse au monde, c'est bien vous qui, par ailleurs, continuez à soutenir l'enfer bureaucratique de Bruxelles et son déluge de normes qui étouffent les agriculteurs.
Il est temps de déployer enfin une grande politique agricole en réhabilitant nos agriculteurs, autant stigmatisés par la Commission européenne que par les écoterroristes d'extrême gauche. Il est temps de protéger notre agriculture de cette mondialisation folle en instaurant le principe du juste échange. Je saisis d'ailleurs cette occasion pour vous demander de cesser les simplifications hasardeuses en la matière, monsieur le ministre : le vignoble bordelais n'a pas besoin des traités de libre-échange pour exporter son vin, puisqu'il le fait depuis le Moyen-Âge.