Je répondrai d'abord à M. Portier : un budget existe déjà pour lutter contre le harcèlement. Il se situe autour de 40 milliards d'euros, si l'on considère le programme Phare et ses référents académiques. Il y a aussi une part qu'il est difficile d'isoler du reste : c'est la masse salariale correspondant à la rémunération de personnels engagés au quotidien dans la lutte contre le harcèlement.
Pour ce qui est du présent amendement – je réponds également à M. Coquerel –, son adoption, en ouvrant des crédits supplémentaires, permettra précisément de recruter des équipes dédiées dans les rectorats. Il existe actuellement des référents harcèlement au sein des rectorats, mais ce sont souvent des agents qui remplissent par ailleurs d'autres missions : ils n'ont pas toujours le temps de se consacrer pleinement à ce sujet. Surtout, ce budget permettra de disposer de compétences pluridisciplinaires : je verrais d'un très bon œil le recrutement, dans ces équipes académiques, de personnes qui ont occupé des postes de psychologue ou de médiateur, car cela contribuerait à développer ces compétences au sein de notre réseau académique.
Il est essentiel que les membres de ces brigades, qui vont devoir gérer des situations profondément humaines, disposent de ce type de compétences. Et on peut même penser que le dispositif en question permettra de satisfaire certains amendements que nous avons examinés un peu plus tôt.