Je rappelle qu'un amendement identique a été adopté non seulement par la commission des affaires culturelles et de l'éducation, mais aussi par la commission des finances.
Je dois vous faire part, en toute honnêteté, de ma déception : un ministre de l'éducation nationale devrait prendre ce qui est bon à prendre ! Trente millions d'euros pour une revalorisation de 5 %, ce n'est pas grand-chose. Il conviendrait d'ailleurs de réfléchir à une revalorisation progressive sur plusieurs années. En France, les médecins scolaires sont très mal payés : autour de 3 500 euros brut. Quel professionnel de niveau bac + 8 a envie d'aller travailler dans une école, où les conditions de travail sont généralement difficiles, en étant aussi peu payé ?
Il est évident qu'il n'y a pas assez de médecins de ville. Je connais bien la question des déserts médicaux, puisque la Seine-Saint-Denis, où je suis élue, en est un. Toutefois, le problème n'est pas tant le numerus clausus que le manque d'attractivité du métier de médecin scolaire. Les médecins préfèrent travailler à l'hôpital, où ils peuvent toucher 5 000 euros brut, plutôt que dans un établissement scolaire.