Cet amendement de mon collègue Jean-Claude Raux a pour objet d'augmenter l'allocation de stage des élèves inscrits en cursus professionnel dans les lycées publics. Il s'agit d'un amendement d'appel qui vise à interroger la représentation nationale sur la gratification des stages en lycée professionnel, telle qu'elle a été annoncée par le Gouvernement et définie par le présent projet de loi de finances.
Plusieurs problèmes majeurs se posent selon nous. Si l'on considère les lycéens comme stagiaires, ces derniers doivent avoir le droit de recevoir une gratification à la hauteur de celle que perçoivent les autres stagiaires de la part de l'organisme qui les accueille. Or une allocation extrêmement faible ne permet pas de reconnaître le statut de stagiaire. Surtout, l'État prend la totalité de la somme en charge, ce qui désengage et déresponsabilise l'entreprise. Autrement dit, l'État paye l'élève pour qu'il soit présent en entreprise, mais pas à l'école. C'est une remise en cause inédite du statut de l'élève.
Le modèle hybride décidé par ce gouvernement pour éviter la voie législative est aberrant. Le groupe Écologiste et la NUPES demandent évidemment la mise en place d'une allocation d'autonomie pour les jeunes des lycées professionnels ; à défaut, nous demandons au moins une augmentation, voire une prise en charge de la part des entreprises.