En politique, l'une des grandes vertus est d'essayer de tenir ses engagements. Le 3 mai 2017, un candidat à l'élection présidentielle s'engageait à « donner accès à un ou une auxiliaire de vie scolaire à tous les enfants en situation de handicap qui en ont besoin pour avoir une scolarité comme les autres ». La promesse a été lancée avant l'élection ; il reste à la respecter.
Six ans après – et non trois mois plus tard, comme vous après votre prise de fonction, monsieur le ministre –, l'engagement n'est pas tenu. Ne vous cachez pas derrière les crises ou les difficultés de recrutement : vous avez tous une part de responsabilité dans cette situation. Vous-même avez été ministre des comptes publics, et avez donc décidé des moyens alloués aux politiques du handicap. On compte 130 000 AESH pour 430 000 élèves ; le calcul est vite fait : ça ne marche pas, cette politique n'est pas à la hauteur des enjeux. Cet amendement d'appel vise simplement à respecter les engagements pris collectivement par le Président de la République et par les députés dans l'hémicycle, pour que les familles aient le sentiment d'être entendues et qu'elles n'affrontent plus seules les difficultés du quotidien.