La loi de 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, que nous devons à Jacques Chirac, tient à cœur aux élus de droite ; elle a permis à l'école inclusive de réaliser des progrès considérables, tant quantitatifs que qualitatifs. Le saut qualitatif n'est toutefois pas pleinement accompli, et certaines situations restent ubuesques. À chaque rentrée scolaire, des familles, des associations de parents d'élèves, des enseignants et des directeurs d'établissement lancent des appels à l'aide face au manque d'AESH.
Selon l'annexe budgétaire de la mission "Enseignement scolaire" , seuls la moitié des élèves en situation de handicap étaient accompagnés durant l'année 2021-2022. Il arrive que des AESH suivent plusieurs élèves, parfois dans plusieurs établissements : c'est intenable. Certaines familles doivent recourir à des AESH privés, ce qui provoque une inégalité scolaire intolérable. En la matière, nous assistons à la défaillance d'un État submergé par l'appel d'air qui a été créé. L'État doit apporter une réponse à la hauteur du défi. Pour répondre à cette injustice, nous proposons une revalorisation massive des AESH, grâce à une enveloppe conséquente : il s'agit d'en recruter davantage, et surtout de mieux les rémunérer. Il y va de la dignité de l'école inclusive et de l'école tout entière.