Il a également trait aux infirmières scolaires, qui jouent dans les établissements un rôle essentiel. À l'heure où nous allons de nouveau, et c'est tant mieux, beaucoup parler du harcèlement scolaire, où nous nous interrogeons au sujet du bien-être des jeunes, dont les angoisses vont croissant depuis la crise sanitaire, la présence des infirmières est fondamentale : je n'ai d'ailleurs entendu ni M. le ministre ni aucun de vous, collègues macronistes, nier cette réalité. Nous nous accordons même à trouver leur nombre insuffisant : elles sont 8 000, il en faudrait 23 000, selon les syndicats, pour répondre aux besoins. Cependant, il y a plus grave encore que le manque de postes : ceux qui existent ne sont pas toujours pourvus. Je vous ai entendu, monsieur le ministre, j'ai entendu le directeur général de l'enseignement scolaire (Dgesco) nous dire que la médecine scolaire était caractérisée par une crise majeure du recrutement, notamment des infirmières.
Les causes d'une telle crise peuvent certes être complexes mais il en est une qui saute aux yeux : la dévalorisation de ce métier très féminisé, qui s'observe même par rapport aux infirmières du privé ou de l'hôpital public. Celles des établissements scolaires ne sont pas rémunérées de la même façon, et il s'y ajoute depuis la crise sanitaire un petit scandale : la prime Ségur ne leur a pas été attribuée.