Cet amendement demande au Gouvernement de remettre au Parlement un rapport sur les insuffisances du bouclier tarifaire, en se concentrant sur trois points : les publics qui en sont exclus ; la perte de pouvoir d'achat, y compris pour les bénéficiaires ; et l'exposé de solutions de long terme, comme les tarifs réglementés de vente, malheureusement amenés à disparaître. L'existence même de ce bouclier est la preuve que le marché ne fonctionne pas. Il est urgent de protéger les ménages, frappés par l'inflation, mais aussi les très petites, petites et moyennes entreprises, les collectivités, qui l'année dernière ont dû fermer des bibliothèques et des piscines, ou les associations qui viennent en aide aux plus démunis. La Banque alimentaire a besoin de 16 millions d'euros supplémentaires rien que pour faire face à l'augmentation des factures d'énergie.
Une réforme est en cours à l'échelle européenne. À ce propos, la ministre Agnès Pannier-Runacher a cherché à faire croire à la représentation nationale et à l'ensemble des Français, hier, dans l'hémicycle, que l'on avait obtenu une déconnexion des prix du gaz et de l'électricité. C'est un mensonge : la seule « victoire » – et c'est ironique – est celle de l'implication du nucléaire dans la réforme. Il est urgent de sortir de la concurrence.